Un petit billet pour tenter de définir le rôle de la médiation en prenant appui sur les conceptions de plusieurs auteurs, spécialistes de l’Éducation ou de la communication.
La médiation culturelle serait à la fois l’aménagement matériel et humain avec des médiateurs formés à la connaissance d'un handicap spécifique et qui auraient les moyens de transmettre l’information à la fois à une personne sourde et à une personne malentendante. En termes de moyens, il s'agirait de la mise en place des dispositifs particuliers qui ne seraient pas nécessairement centrés sur la compensation du déficit spécifique mais sur la mise en valeur d’une aptitude saine.
La médiation culturelle serait à la fois l’aménagement matériel et humain avec des médiateurs formés à la connaissance d'un handicap spécifique et qui auraient les moyens de transmettre l’information à la fois à une personne sourde et à une personne malentendante. En termes de moyens, il s'agirait de la mise en place des dispositifs particuliers qui ne seraient pas nécessairement centrés sur la compensation du déficit spécifique mais sur la mise en valeur d’une aptitude saine.
Elle devrait participer à réduire un déficit, valoriser les sens
fonctionnels, veiller à ne pas défavoriser une personne en situation de handicap en
compensant un autre handicap. Entre un même handicap, on observe aussi
différents degrés, un équipement standard pour les sourds n’est pas
forcément adapté aux
malentendants.
Elle implique l’idée d’un passage
(accompagnement des publics, Elizabeth Caillet), d’un lien (social, Jean Caune)
et de transformation (pas de passage sans transformation selon Antoine
Hennion).
Le médiateur en se posant en tiers, peut véhiculer la voix de l’institution
(rôle social, démocratisation culturelle) et omettre son influence, une vision qui évince d’autres
perceptions (création de sens).
Le tiers se situe aussi dans l’articulation des éléments (contexte par
exemple). La médiation passe aussi par l’idée de participation, d’une parole du
visiteur sollicitée. Cette démarche ouvre la voie aux pratiques amateurs qui
produisent un sens en interprétant les œuvres.
Le tiers, s’il n’est pas
spécialiste (voire sourd) de la langue des signes qui n’est pas la langue
française, se fait porteur d’une langue qui n’appartient pas à la culture
sourde, et qui ne permet pas aux sourds se sentir acteur de l’échange culturel. C'est d'ailleurs ce qu'évoque l'artiste Christine Sun Kim dans l'interview réalisée sur le site "The Selby".