vendredi 16 mars 2012

Mon rapport aux objets de recherche 2/2 : la déficience auditive

A l’université, lorsqu’on a évoqué le mémoire et le temps qu’il nous occuperait l’esprit, on nous a conseillé de choisir un thème qui évidemment nous intéresse vraiment, j’ai immédiatement pensé à la danse, comme moyen d’expression et de communication.

    Passionnée de danse, je l’ai pratiquée pendant quinze ans sous différentes formes : moderne-jazz ; initiations à la salsa et à la street-dance. Ce choix m’aurait conduite à une étude trop anthropologique et quelque peu éloignée de ma discipline qu’est la communication. C’est ainsi que naturellement, ma sensibilité pour l’être humain s’est intégrée au projet de mémoire, sans pour autant oublier l’univers de la danse, bien au contraire. Les êtres humains, je les conçois libres et égaux en droits. Difficile de capter l’essence de cette volonté de parfaite égalité, d’absence de discrimination qui me caractérise et fait de moi une justicière des temps modernes. Il semble toutefois, que mes études de Lettres Modernes ont de nouveau à voir avec cet attrait pour la moralité. L’étude d’un ouvrage débouchait souvent sur une leçon de morale, un apprentissage. J’évoquais l’identification précédemment, et je pense avoir retiré moi-même beaucoup de mes lectures, de cet aspect moral et en particulier, dans le rapport aux autres. Fascinée par la sensation de liberté que me procure la danse et au bien qu’elle peut me faire, j’ai imaginé qu’on puisse mettre ce pouvoir au service des autres. Aussi, j’ai pensé à la danse comme médiation, outil avec un véritable rôle de passeur, à la sensation de liberté, d’accès au bien-être d’autrui. J’avais à l’esprit, ce pouvoir de la danse utilisée comme moyen pour les personnes sourdes et malentendantes de ressentir la musique, par le biais de ses vibrations. Ce pouvoir, au sens fantastique du terme, confortait l’idée de vecteur extraordinaire que j’avais de la danse.



    Afin d’éviter la voie anthropologique et de ne pas risquer le hors sujet, je me suis donc centrée sur l’accès de la musique, support presque indissociable de la danse et fragment important de la culture, aux personnes porteuses d’une déficience auditive. Je gardais en tête, cette possibilité d’aller, dans le cadre de mon enquête de terrain, à la rencontre de ce vecteur de culture musicale, qu’est la danse, parmi les médiateurs destinés aux personnes sourdes et malentendantes. 

    Je n'ai pas plus de lien avec la déficience auditive, quelques élèves sourds et malentendants étaient bien intégrés dans mon école primaire mais il ne faut pas y voir de relation particulière. Ma mère, elle, travaille pour l'APAJH (Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés) dans un service qui accueille surtout les déficients visuels. Là encore, je ne pense pas avoir hérité d'une sensibilité spécifique. Mon jeune parcours intégrant mes lectures en est pour moi, l'unique source. 


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