A l’université, lorsqu’on a évoqué le mémoire et le temps
qu’il nous occuperait l’esprit, on nous a conseillé de choisir un thème qui
évidemment nous intéresse vraiment, j’ai immédiatement pensé à la danse, comme
moyen d’expression et de communication.
Passionnée de
danse, je l’ai pratiquée pendant quinze ans sous différentes formes :
moderne-jazz ; initiations à la salsa et à la street-dance. Ce choix m’aurait
conduite à une étude trop anthropologique et quelque peu éloignée de ma
discipline qu’est la communication. C’est ainsi que naturellement, ma
sensibilité pour l’être humain s’est intégrée au projet de mémoire, sans pour
autant oublier l’univers de la danse, bien au contraire. Les êtres humains, je
les conçois libres et égaux en droits. Difficile de capter l’essence de cette
volonté de parfaite égalité, d’absence de discrimination qui me caractérise et
fait de moi une justicière des temps modernes. Il semble toutefois, que mes
études de Lettres Modernes ont de nouveau à voir avec cet attrait pour la
moralité. L’étude d’un ouvrage débouchait souvent sur une leçon de morale, un
apprentissage. J’évoquais l’identification précédemment, et je pense avoir
retiré moi-même beaucoup de mes lectures, de cet aspect moral et en
particulier, dans le rapport aux autres. Fascinée par la sensation de liberté
que me procure la danse et au bien qu’elle peut me faire, j’ai imaginé qu’on
puisse mettre ce pouvoir au service des autres. Aussi, j’ai pensé à la danse
comme médiation, outil avec un véritable rôle de passeur, à la sensation de
liberté, d’accès au bien-être d’autrui. J’avais à l’esprit, ce pouvoir de la
danse utilisée comme moyen pour les personnes sourdes et malentendantes de
ressentir la musique, par le biais de ses vibrations. Ce pouvoir, au sens
fantastique du terme, confortait l’idée de vecteur extraordinaire que j’avais
de la danse.
Afin d’éviter la voie anthropologique et de ne pas risquer le hors sujet, je me suis donc centrée sur l’accès de la musique, support presque indissociable de la danse et fragment important de la culture, aux personnes porteuses d’une déficience auditive. Je gardais en tête, cette possibilité d’aller, dans le cadre de mon enquête de terrain, à la rencontre de ce vecteur de culture musicale, qu’est la danse, parmi les médiateurs destinés aux personnes sourdes et malentendantes.
Je n'ai pas plus de lien
avec la déficience auditive, quelques élèves sourds et malentendants étaient
bien intégrés dans mon école primaire mais il ne faut pas y voir de relation
particulière. Ma mère, elle, travaille pour l'APAJH (Association Pour Adultes
et Jeunes Handicapés) dans un service qui accueille surtout les déficients
visuels. Là encore, je ne pense pas avoir hérité d'une sensibilité spécifique.
Mon jeune parcours intégrant mes lectures en est pour moi, l'unique source.
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